jeudi 11 octobre 2012

Le gouvernement abandonne les personnes handicapées

Après les entrepreneurs du web, les micro entrepreneurs, tous les parents d'enfants en bas âge, les personnes âgées qui embauchent une aide à domicile et les retraités, François Hollande se met  maintenant à dos les médecins !

Mais pourquoi s'arrêter sur cette belle lancée quand on peut faire pire ? 

Depuis plusieurs jours ce sont aussi les parents des écoliers scolarisés en primaire que notre Président se met à dos avec la réforme du mercredi matin à l'école décidée sans aucune concertation avec les associations de parents.

Et le Gouvernement va encore aller plus loin en s'attaquant aux plus faibles : les personnes handicapés. François Hollande l'a annoncé le 5 octobre à la Sorbonne, le département se verra confier "l'ensemble des politiques du handicap et de la dépendance, hors champ de l'assurance maladie". 

Ainsi le sort de 20 000 salariés handicapées des entreprises adaptées, de 120 000 travailleurs d’ESAT, de 700 000 majeurs protégés et de près de 1 000 000 bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) est ficelé.

Un transfert de compétence au profit des Conseils Généraux qui traduit la volonté de l’Etat de se désengager de la politique du handicap. 

Une réforme qui met en péril l’égalité de traitement des personnes handicapées dont le sort dépendra désormais de la bonne ou mauvaise santé financière des départements. L'autre risque est que certains départements pourraient être tentés de détourner ces sommes (plus de 11 milliards par an) pour assurer leur propre équilibre.

Une telle décision traduit la vision qu'a le gouvernement du handicap : une charge financière dont il faut se débarrasser.

Dans un communiqué de presse du 8 octobre, l’Unapei refuse une telle décentralisation de la politique du handicap et demande sans délai l’ouverture d’une concertation avec le Chef de l’Etat et les personnes concernées (voir le communiqué de l'Unapei)




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