vendredi 30 novembre 2012

Revoir le Cerveau d'Hugo


Plus de 3 700 000 téléspectateurs on regardé le Cerveau d'Hugo !
Au moins ces personnes ne pourront plus dire qu'elle ne savent pas ce qu'est l'autisme et quelle galère vivent les familles !

Si vous avez loupé ce formidable docu-fiction passé sur France 2 avant hier ou si vous souhaitez le revoir à nouveau ainsi que le débat qui a suivi, rendez-vous sur Youtube :



Extrait : le témoignage d'une maman lors du débat !

Une chance sur cent de naitre autiste

Moi qui adore l'humour noir, je suis servie avec cet article très imagé  "Une chance sur cent" du blog "Des mots grattent" qui illustre la situation dramatique de l'autisme en France :

Un bébé a un risque sur cent de naitre autiste.

80 % des enfants autistes en France sont descolarisés.

Foncez lire cet article :
http://desmotsgrattent.blogspot.be/2012/11/une-chance-sur-cent.html

une chance sur 100 de naitre autiste

jeudi 29 novembre 2012

Sauvez Lycka !

Qui est Lycka ? 

Lycka doit être opéré le 20 décembre. Atteint d’une grave malformation cardiaque, il devra passer entre les mains expertes du service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Montsouris, à Paris. 

Le 4 novembre dernier Lycka été victime d’un malaise, lors d’une balade en forêt. Après plusieurs examens, le diagnostic tombe. Et il est lourd. Atteint d’une malformation cardiaque de naissance, lycka souffre de graves complications.

L’artère pulmonaire de Lycka, fragilisée par sa malformation, s’est en effet rompue, entraînant une hémorragie péricardique. Et son cœur présente une importante dilatation. Sauvé par l’équipe des urgences, lycka doit pourtant subir une nouvelle opération, pour ne pas risquer la mort. 

Le tarif de l'opération s’élève à 3.080 euros non pris en charge par la sécurité sociale, somme difficile à rassembler. Il reste encore 1000 euros à trouver par un appel aux dons relayé dans tous les médias, TV, radio, presse papier.

C'est la moindre des choses me direz vous pour sauver un enfant.... sauf que ....Lycka est un chien recueilli par la SPA...

Qu'on ne se méprenne pas, j'adore les chiens et tous les animaux en général (à part les insectes et les serpents) mais j'aime particulièrement les chiens. Je n'ai rien contre le fait que la SPA opère un chien. La SPA fait ce qu'elle veut de ses nombreux dons qui servent justement à apporter du mieux être aux animaux.

Je suis juste étonnée de l'échelle de valeur des médias. 

En France, des milliers d'enfants autistes vivent dans l'indifférence totale...ils n'ont pas accès à un diagnostic médical précoce, ni à  des soins adaptés, ni à l'école et tout le monde s'en fou !

A chaque Journée de L'autisme on inonde les médias de dossiers de presse pour n'avoir en retour que quelques petits articles après avoir relancé les journalistes.

Cette année qui se termine l'autisme était déclaré "Grande cause Nationale" et il fallu harceler les médias pour qu'on parle un peu de la détresse des enfants et adultes autistes en France. ...par contre ces mêmes médias français relaient largement un appel au don pour opérer un chien du coeur comme si la vie de milliers d'enfants en dépendait !

Aujourd'hui, si vous tapez "chirurgie cardiaque" dans Google Actualités, la première info que vous voyez est  l'opération du coeur de Licka ! Même constat si vous tapez "hôpital" alors que les internes sont en grève dans tous les hôpitaux de France.

Il y a une échelle de valeur qui me surprend et m'inquiète.


mardi 27 novembre 2012

Mes impressions à chaud après le passage du docu fiction "Le cerveau d'Hugo"

J'ai adoré le docu-fiction "Le cerveau d'Hugo" passé ce soir sur France 2 et le débat qui a suivi... pour une fois qu'on parle d'autisme correctement à la TV et sur France 2 à une heure de grande écoute ! 

Je n'en reviens pas, 10 ans que j'attends ce moment !

J'espère que beaucoup de français ont regardé, plus personne ne pourra dire "on ne savait pas" ! maintenant on sait ! 

En France les parents d'enfants autistes galèrent et sont obligés de sacrifier toute leur vie pour s'occuper de leur enfant puis adulte autiste, parce que rien n'est fait pour nos enfants et adultes et que la psychiatrie française est ligotée par les thèses fumeuses des psychanalystes. 

Il faut que cela cesse, que les enfants autistes soient tous diagnostiqués dès l'âge de 2 ans et qu'ils bénéficient tout de suite des meilleures thérapies à la pointe des neurosciences modernes !

Les témoignages des personnes asperger dans le docu fiction étaient tous très émouvants, si justes, si lucides, si remplis de poésie. Bravo à eux et merci pour ces précieux témoignages.

Je profite de l'occasion pour dire merci à tout ceux qui nous ont aidé depuis 12 ans qui ont contribué à aider Valentin à se construire et à faire des progrès énormes.

Attention ça fait du monde !

Pour commencer merci aux mamans de l'association THADA France pour leur écoute et leurs précieux conseils et pour m'avoir aiguillé vers un médecin de l'hôpital Robert Debré qui a tout de suite compris que Valentin n'était pas THADA mais que c'était beaucoup plus grave. Et merci pour leur formidable bonne humeur.

Merci à l'équipe de l'hôpital Robert Debré à Paris qui a posé le diagnostic si compliqué à obtenir à l'époque et encore maintenant. A Robert Debré toujours, merci aux médecins pour le suivi de Valentin et leur précieux conseils ainsi qu'à l'équipe qui organise les séances d'habilités sociales dont Valentin a bénéficié pendant 1 an. Il a fait tant de progrès lors de ces séances hebdomadaires. Lui qui refusait de côtoyer les autres enfants et qui se comportait avec une hyperactivité motrice permanente. Dans ce groupe il a appris à se poser dans une activité, à attendre son tour, à jouer avec d'autres enfants.

Merci à la halte garderie La Maison Dagobert dans le 12e, qui a si gentillement accueilli Valentin, me permettant ainsi de souffler un peu quand Valentin était exclu de l'école maternelle. Valentin a fait tant de progrès grâce à cette merveilleuse halte garderie qui accueille tous les enfants quel que soit leur différence et handicap, même les plus lourds. Cet établissement est un bonheur.

Merci à Nathalie d'avoir croisé mon chemin sur Internet. C'est certainement un ange qui a joué les entremetteurs. Merveilleuse Nathalie qui travaillait dans l'informatique et qui a décidé de changer de métier pour se former et s'occuper d'éduquer des enfants autistes. Grâce à tes compétences, ta patience, ta créativité pour trouver des solutions quand rien ne fonctionnait et ton humanité. Tu es devenue une amie et sans toi nous n'aurions jamais pu faire tout ce chemin avec Valentin. Je repense à toutes ces séances à la maison au début quand Valentin ne pouvait pas rester attentif plus de 5 mn et envoyait ensuite tout valdinguer. De séances en séances tu as grignoté chaque minute de travail en plus avec une patience d'ange. Merci pour tout ce que tu m'as appris.

Merci à Maria Pilar Gattegno du cabinet Espas Idees pour le bilan complet très précis et très professionnel (PEP-R), un luxe à l'époque, c'était le seul cabinet de psychologues à Paris et peut être même en France à maitriser ces bilans et mettre en place un projet éducatif personnalisé. Tout le projet éducatif personnalisé de Valentin a reposé sur ce projet pendant des années. Merci également pour m'avoir tant soutenu dans mes batailles pour scolariser Valentin.

Merci à Lara, formidable orthophoniste qui a suivi Valentin pendant 3 ans. Lors des premières séances Valentin ne pouvait pas se poser pour travailler ou jouer et renversait tout dans le cabinet, se sauvait dans le couloir ou restait assis par terre dans le couloir refusant d'entrer. Petit à petit Lara vous avez réussi ce dont je n'arrivais même pas à rêver comme étant possible et l'avez amené à se poser, à communiquer et à comprendre à quoi celà servait de communiquer.

Merci à Eric Roméo, psychomotricien de génie qui a permis à Valentin de comprendre ce qu'il pouvait faire avec des objets, qu'ils avaient un sens. Après deux ans d'errance de cabinet de psychomot en cabinet de psychomot où nous n'entendions que des discours psychanalytiques, quel bonheur d'assister à vos séances et de voir enfin Valentin faire des progrès. Avec quelques objets sortis de votre sac à dos ou pris au hasard dans l'appartement vous arriviez à faire des miracles avec Valentin.

Merci à tous les professionnels compétents en autisme que j'ai contacté ensuite pour avoir un avis et qui m'ont tous répondu avec gentillesse.

Merci aux associations de parents, pour leur écoute, leur soutien et leurs précieux conseils qui m'ont aidé à tenir quand nous étions épuisés. Merci à Autisme France aux présidents et présidentes qui se sont succédés, pour leurs batailles et persévérance.

Merci à toutes ces merveilleuses maman rencontrées grâce à internet pour leurs très précieux conseils et partage d'expériences. Valentin ne serait pas à ce niveau d'autonomie sans vos conseils si précieux. Je n'imagine plus ma vie sans nos échanges depuis 12 ans. Vous êtes des femmes et des hommes formidables.

Merci à tous les intervenants d'EDI formation pour la qualité de leurs stages de formation. J'en ai suivi un paquet et j'ai tant appris grâce à vous.

Merci à Valérie de nous avoir aidé si gentillement à nous installer à Châtellerault et apporté toutes les informations et conseils qui nous ont permis d'inscrire Valentin dans la CLIS où il a fait tant de progrès.

Merci au directeur de l'école primaire Painlevé d'avoir accueilli Valentin avec beaucoup d'humanité et de compréhension. Il a passé dans votre école 5 merveilleuses années.

Merci à toute l'équipe du Sessad TED qui suit Valentin depuis 8 ans maintenant. Sans cette aide précieuse Valentin ne pourrait pas aller à l'école et au collège et n'aurait pas acquis toutes ses compétences sociales. Et merci à eux également pour leur soutien et leurs conseils dans les moments difficiles.

Merci à Odile son orthophoniste depuis notre arrivée à Châtellerault qui a tant fait progresser Valentin pour que la communication prenne un sens pour lui. Grâce à elle Valentin n'a plus besoin de ses services aujourd'hui.

Merci à toute l'équipe de l'Alepa et tous les bénévoles qui se sont succédés toutes ces années pour organiser des loisirs et encadrer les séjours à la montagne, à la mer, à la campagne avec tant d'enthousiasme et d'amour. Mille fois merci à chacun.

Merci à l'association Autisme Vienne et à l'énergie de tous les parents de l'assoc au sein du CA pour créer des projets pour les enfants du département.

Merci à l'équipe du CRA de Tours qui a détecté à temps l'épilepsie de Valentin lors d'un bilan de routine.

Merci à toutes les merveilleuses AVS qui ont accompagné Valentin à l'école avec tant de patience et de douceur. Sans votre aide précieuse et votre implication pour apprendre ce qu'est l'autisme et  comprendre Valentin, jamais il n'aurait pu continuer à suivre en classe.

Merci au centre de loisirs La maison pour tous, qui porte si bien son nom et qui a accueilli Valentin les mercredi et pendant les vacances pendant toutes ses années de primaire. Les premiers temps ont été difficiles et petit à petit vous avez réussi à comprendre Valentin. Grâce à vous il a eu accès aux loisirs avec d'autres enfants de son âge.

Merci à Michel d'avoir relevé le défi de lui apprendre à nager avec tant de patience et à  Isabelle d'avoir été si patiente pour lui apprendre à tenir sur un vélo...

Merci aux moniteurs de ski de l'association Antenne Handicap à La Plagne pour leur patience et leur grande compétence, ainsi que les moniteurs des autre stations que j'ai mobilisé pour que Valentin apprenne à tenir sur des skis, y prennent du plaisir et arrive à passer sa 2e étoile. Un exploit !

Merci à toute l'équipe du merveilleux collège qui accueille Valentin depuis 2 ans, du directeur, aux professeurs, tout le monde fait son maximum pour aider Valentin, l'écouter et s'adapter à lui. mille fois merci à tous. Pour nous c'est énorme !

Et oui tout cela fait beaucoup de merci mais, cela les vaut largement car nous n'y serions jamais arrivé sans vous tous !

J'espère n'avoir oublié personne, il est tard et j'ai sommeil :-)


























lundi 26 novembre 2012

Web de la semaine : www.rethinktheworld.fr




26 nov au 1 dec 2012 : www.rethinktheworld.fr

Association "Sur les bancs de l'école"

Achetez utile et solidaire : quand vous achetez, vous donnez !

www.rethinktheworld.frRethink the world est une E-boutique solidaire spécialisée dans la vente de matériel pour aider les familles d'enfants atteints de troubles du spectre autistique.

On y trouve du matériel éducatif spécifique comme :

Mon planning de Ministre : un petit planning de poche pour ne jamais se perdre dans les activités de la journée ou de la semaine et limiter l'angoisse.

Mon horloge magnétique : le support magnétique de l'horloge permet de placer des picto-aimants (à décorer soi-même) en fonction du planning de l'enfant,

des jeux éducatifs pour apprendre à trier les formes, dénombrer, mémoriser....


des livres mais aussi des vêtements et accessoires.

Acheter des articles dans la boutique Rethink the World c'est participer au financement de l'accès aux soins adaptés et à l'éducation d'enfants avec autisme.

Rethink the world s'engage aux côtés d'acteurs du monde associatif et participe au financement d'actions d'inclusion concrètes et significatives..




En achetant sur Rethink The world vous aidez des enfants autistes  à bénéficier d'une aie éducative adaptée, de l'accompagnement à l'école par une AVS.


Tous les bénéfices résultant de ces ventes sont entièrement reversés à l'association et viendront soutenir le financement de la Maison de TED qui accueille une centaine de familles d'Ile-de-France et prend en charge 50 enfants avec autisme/TED.





Sites associés :








"Freud sous coke" : l'influence de la drogue sur le père de la psychanalyse

Dans la série "Je  n'aime pas Freud et tous ses camarades psychanalystes"

Je ne résiste pas au plaisir de faire la promo de ce nouveau livre sur Freud qui vient de paraître.

"Freud sous coke" de David Cohen 
Freud, "candidat parfait à l'addiction"
Editions Balland
416 pages - Parution le 24 novembre 2012


Livre Freud sous coke

Maître de l inconscient, médecin de l'âme : Sigmund Freud est dépeint dans les travaux qui lui sont habituellement consacrés comme le père de la psychanalyse, celui qui a percé à jour les mécanismes complexes qui régissent l'humain.


David Cohen, écrivain et réalisateur, explore dans cet essai les facettes les moins connues de Freud en s'intéressant aux zones d'ombre et aux nombreuses fragilités qui entourent le personnage.


Parcourant les jeunes années de Freud, il raconte son enfance, ballotée entre un père richissime, prisonnier de ses addictions au jeu qui conduiront la famille à la faillite, et un oncle qui lui est peu familier. Le lecteur suit Sigmund, au fil de ses rencontres, d'abord avec la nicotine et les cigares puis, à 28 ans, avec la cocaïne. Une drogue qui deviendra une béquille, dont il ne pourra jamais complètement se défaire. 

À la lumière des dépendances du psychanalyste, David Cohen examine les influences de la cocaïne sur les traitements que Freud a mis en place avec ses patients.
Il tente également de cerner l'emprise de ces substances dans l'élaboration de ses théories. 

Freud, achète son premier gramme à 28 ans en espérant trouver des usages thérapeutiques de la cocaïne, notamment en tant qu'anesthésiant, et ainsi faire une découverte qui lui apporterait gloire et fortune, écrit l'auteur britannique, psychologue et membre de la Royal Society of Medicine. 

David Cohen n'est pas le premier à évoquer l'addiction du "médecin de l'âme" à la cocaïne. Mais il explore davantage les conséquences de cette "béquille" de Freud sur l'élaboration de ses théories.

Très vite, Freud en consomme de plus en plus, l'expérimente sur sa fiancée, ses amis, certains de ses patients, comme remède pour soigner les complications gastriques, la nymphomanie, la dépression ou encore la migraine. Il devient accro et ingèrera de grandes quantités de cocaïne pendant une quinzaine d'années, raconte l'auteur.

David Cohen explore ainsi dans cet essai à la fois historique et polémique les zones d'ombre et les fragilités du personnage qui en font le candidat parfait selon lui pour l'addiction: dépressif, obsessionnel, sexuellement réprimé et malheureux.

Il examine les influences de la drogue sur "L'interprétation des rêves" de Freud et assure que la cocaïne y a joué un rôle important, tente de cerner l'emprise de ces substances dans l'élaboration des théories freudiennes.










dimanche 25 novembre 2012

Avant le diagnostic

Avant le diagnostic 
 
Naissance de Valentin : 14 juin 1997
 
Diagnostic : mars 2001, à 3 ans 1/2
 
Nous habitons Paris. Valentin est enfant unique.



Ma grossesse
Ma grossesse s'est déroulé sans problème majeur si ce n'est une énorme fatigue due à des journées de travail chargées et longues.
Un poste de cadre commercial qui me faisait souvent rentrer à 22 H à la maison.
Le 3e trimestre de grossesse a été particulièrement pénible, j'ai commencé à faire de l'hypertension et 5 semaines avant le terme, lors d'une visite de controle à la maternité, ils ne m'ont pas laissé repartir, je faisais une toxémie gravidique.
Après une nuit de surveillance, l'accouchement a été déclenché en urgence pour éviter de prolonger les souffrances du bébé.


Valentin est né le 14 juin 1997 à 13 H 13 par césarienne avec 5 semaines d'avance.

 
C'était un beau bébé prématuré de 3 kg 400. Aucun problème constaté à la naissance.
Valentin a commencé sa vie en société en allant à la crèche à temps plein dès l'âge de 3 mois et ceci pendant 3 ans, un bébé facile à vivre, calin, calme, souriant, heureux de vivre, particulièrement vif, curieux de tout et sans problèmes apparents.

Les deux premières années de crèche se sont déroulées normalement, l'adaptation s'est faite facilement et il s'y plaisait beaucoup.
  

A la maison, c'était aussi un bébé facile à vivre, heureux de vivre.
 
Valentin a fait ses nuits très tard et elles étaient assez courtes. C'était un petit dormeur.
Pendant les deux premières années, les maladies infantiles se sont souvent succédés comme beaucoup de petits citadins : bronchiolites, vomissements, conjonctivites, otites et otites. C'était la seule petite ombre d'un tableau.

Son développement psychomoteur semblait normal : se tenir assis, marcher, manger à la cuillère, boire au verre. Il a commencé à marcher à 1 an et était parfaitement au point à 18 mois. 

Il attrapait les objets et s'y intéressait en les bougeant dans tous les sens et babillait comme tous les enfants de son âge. 

Il avait mémorisé toutes les lettres et les chiffres, il pouvait lire des plaques de voitures, les numéros de porte etc... avec une grande facilité. 

Avec le recul des années et le filtre du diagnostique d'autisme, nous avons réalisé qu'en fait Valentin  participait moins que les autres enfants du même âge. Il suivait moins du regard nos conversations, était peu dans les interactions avec nous, semblait indifférent à la vie sociale autour de lui et ce dès l'âge de 18 mois.
 
Mais c'est entre deux ans 1/2 et 3 ans que les choses ont vraiment ont vraiment basculé et sont devenues évidentes pour nous.
 
Valentin allait toujours à la même crèche à temps plein, mais il a commencé à devenir plus difficile à vivre, agité et indépendant du groupe des autres enfants. Souvent ailleurs : il obéissait difficilement, toujours en action et à part des autres, rarement calme, il s'intégrait mal dans les jeux collectifs, préféraient les jeux plus solitaires. 

Il faisait de plus en plus de crises pour tout et rien, n'obéissait pas aux consignes. Il ne répondait pas à nos questions, ou semblait ne pas les comprendre. Tout changement dans la routine lui déclanchait des colères, des crises.

Il avait un mal fou à faire la sieste et à s'endormir le soir, ça nous prenait des heures malgré des rituels bien installés. 
Il se réveillait la nuit, plusieurs fois dans la nuit même et refusait de se rendormir. Parfois à 3 heures du matin il était debout et avait fini sa nuit.

Dans notre entourage, on nous disait que Valentin avait du caractère. On mettait son comportement décalé, sur le compte de sa personnalité ou d'une mauvaise éducation de notre part. (ben voyons...). 
On nous disait d'être plus ferme avec lui, de le punir plus souvent, de lui donner des fessées.

Le pédiatre qui le suivait depuis sa naissance et à qui j'avais fait part des mes inquiétudes  me répondait que je ne devais pas m'inquiéter et que Valentin se développait parfaitement bien. 

La dernière année, le personne de la crèche nous avait alerté sur le comportement décalé de Valentin qui ne participait pas aux activités de groupe et ne suivait pas les consignes. On nous avait suggéré de consulter une psychologue. Ce que nous avions fait mais sans résultat. Nous avons rencontré plusieurs psychologues qui ne décelaient rien de particulier chez Valentin.

A 3 ans, nous l'avons inscrit naturellement, à la suite de la crèche, dans l'école maternelle publique du quartier. 

Du côté de la propreté, il était un peu en retard : 1 mois avant de rentrer à l'école il mettait toujours des couches et refusait d'aller sur le pot. Toutes les tentatives étaient vaines. Le déclic, s'est fait quelques jours avant la rentrée. Du jour au lendemain, Valentin va enfin aux WC. Il n'est jamais passé pas par l'étape du pot : Ce fut un ouf de soulagement. Mais nous n'étions qu'au début des problèmes.

Septembre 2000 : 3 ans 3 mois
  

Le jour de la rentrée se passe sans problème. J'étais contente car tous les autres enfants s'accrochaient à leur maman, avec des larmes sauf Valentin qui semblait être indifférent à cette séparation et ravi d'aller à l'école. 

Ses débuts scolaires se sont très mal passé. Valentin montrait une hyperactivité de plus en plus forte, à la fois à la maison, à l'extérieur et à l'école. Il l'était déjà avant mais son agitation prenait de jour en jour des proportions délirantes et épuisantes pour nous et pour l'école.

Toujours en mouvement, à sauter, courir à travers l'appartement ou à l'école, jamais plus de quelques minutes ou secondes sur la même activité etc...Jamais une seule minute de repos. A la maison, impossible de le laisser seul quelques minutes pour faire autre chose que d'être avec lui à jouer ou à le surveiller. D'ailleurs il ne savait pas s'occuper tout seul avec des jouets et les utilisait de façon totalement inappropriée.

Si je téléphonais ou si je préparais le repas, pendant ce temps il faisait des bétises, comme, jeter le sèche cheveux dans la baignoire pleine d'eau, reconfigurer l'ordinateur, vider les placards de la chambre et faire un gros tas au milieu de sa chambre avec tous ses vêtements, découper les rideaux ou le canapé avec des ciseaux etc...
  
Le décalage s'est creusé chaque jour de façon importante avec les autres enfants de son âge, il ne savait pas jouer seul, ni avec les autres enfants. Il ne se conformait pas aux règles, était en opposition permanente. En fait il était au milieu des autres mais pas avec les autres, comme dans une bulle.

En parallèle à l'école on me disait que Valentin ne participait pas aux travaux en groupe, s'isolait et semblait ne pas comprendre ce qu'on lui disait ce qui posait problème à la maitresse. Là on a commencé à se poser de sérieuses questions. J'ai cherché des informations sur Internet et commencé à consulter des médecins et d'autres psychologues. 
 
Fin d'année 2000 
Son sommeil est devenu très problématique, les nuits étaient toutes très agitées et son comportement à la maison est devenu très dur à gérer : il manifestait une excitation intense et des colères fréquentes.

Début d'année 2001, sa régression a pris des proportions très inquiétantes :
Régression du langage, il ne parlait plus pour communiquer, même pour donner le minimum d'informations pour ses besoins vitaux, et en parallèle, il parlait seul de plus en plus souvent en répétant des mots ou des phrases courtes en boucle. Il tenu des discours incohérents. Son langage se résumait à des suites de mots mis les uns derrière les autres, comme un torrent de mots, souvent extraits des dessins animés qu'il regardait ou de phrases entendues dans son entourage, qu'il répétait par coeur et souvent hors propos. 

Puis il a commencé à ne plus du tout parler pour exprimer ses demandes : quand il voulait quelque chose il prenait notre main et la posait sur la chose convoitée. 

Puis quand on lui posait des questions il ne répondait plus, il répétait nos questions au lieu d'y répondre ou il répétait la fin des phrases.
Exemple : on lui demande "Valentin, tu veux gouter ?" et il répond "Valentin tu veux gouter" ou alors juste "tu veux gouter". 

Il semblait ne rien comprendre, alors que je constatais que ses petits camarades, pouvait tenir une conversation normale avec un adulte, raconter leurs journées de classe, poser des questions et lui non, rien. 

Et puis à la maison la propreté a également régressé et ça a été le grand retour des couches, il faisait pipi et caca partout dans l'appartement sans prévenir et sans aller aux toilettes. 

On a cru que ses débuts à l'école avait déçu Valentin et qu'il se renfermait dans sa coquille, ce qui entrainait cette régression. 

Et comme son hyperactivité nous inquiétait nous l'avons faire voir à une psychologue qui nous a dit que Valentin manquait de fermeté dans son éducation, qu'il fallait lui donner une éducation plus stricte avec plus de limites et de punitions ou de fessées.... 

Une deuxième psychologue un mois après, nous a dit que Valentin nous montrait avec ce comportement qu'il voulait qu'on s'occupe plus de lui. 

Ca me semblait difficile de nous en occuper plus, notre vie lui était consacrée, nous passions beaucoup de temps avec lui, à jouer et à le stimuler avec des jeux éducatifs. C'est notre seul enfant et j'étais très motivée pour m'en occuper. 

Le pédiatre de Valentin à qui j'ai décrit le comportement et à qui j'ai parlé d'hyperactivité était persuadé que mon fils allait bien et n'avait aucun problème. Lors des consultations, il le trouvait même plutôt vif, en bonne santé, plutôt habile pour son âge quand il lui tendait des jouets.

Les avis des psychologues se contredisaient tous et ne me convenaient pas. Pour eux nous étions la cause des problèmes de comportement de Valentin et nous suggéraient des thérapies familiales pour apprendre à vivre mieux ensemble.

Je sentais bien que c'était plus grave qu'un simple problème d'éducation. 

De son côté l'école m'avait fait consulter le médecin scolaire qui n'avait pas plus d'avis que les autres, si ce n'est de me culpabiliser encore et encore sur notre mode éducatif, du suspecter des difficultés relationnelles entre Valentin et moi, sa mère.
 
C'est sur Internet que j'ai trouvé une écoute attentive et des premières réponses :
 
J'ai pensé à l'hyperactivité après avoir vu un reportage sur ce sujet à la télévision. Le comportement des enfants qui étaient filmés et les descriptions des parents semblaient correspondre à ce que nous vivions. J'ai alors cherché sur Internet des webs et des groupes de discussion sur l'hyperactivité. Sur un groupe d'échanges de parents d'enfants hyperactifs, j'ai sympathisé avec des mamans qui m'ont parlé de l'hôpital Robert Debré pour diagnostiquer l'hyperactivité et m'ont donné le nom d'un pédopsychiatre. Je l'ai contacté à son cabinet primé et pu obtenir rapidement un rendez-vous à son cabinet. Dès le premier rendez-vous, le pédopsychiatre a été très inquiet en voyant le comportement de Valentin. Il faut dire que lors du rendez-vous Valentin a montré en peu de temps tous les problèmes de comportement que nous vivions depuis des mois. Le pédopsychiatre nous a tout de suite proposé de lui faire passer un bilan complet à l'hôpital Robert Debré dans le service de psychopathologie. C'était à l'époque un service de pointe pour diagnostiquer les problèmes comportementaux chez les enfants, particulièrement l'hyperactivité et je l'ai su après, l'autisme.

Nous avons eu de la chance, nous avons bénéficié du désistement d'une famille et Valentin a été inscrit quelques jours après pour 10 jours d'examens complets. Normalement les délais d'attente étaient de1 à 2 ans !

C'était en mars 2001.





 

 

 

Inauguration des vitrines de Noël des grands magasins Boulevard Haussmann à Paris

Coup d'Envoi du Noël du Siècle, inauguration des vitrines de Noël des grands magasins boulevard Haussmann à Paris

Vidéo de la bande annonce du docu- fiction "Le cerveau d'Hugo"

Une bande annonce émouvante...

Une émission à voir mardi prochain 20H45 sur France 2 ou a à enregistrer.



Le Cerveau d'Hugo par Telerama_BA

Illuminations des Champs Elysées - 21 novembre 2012


Illuminations des Champs Elysées - 21 novembre... par mairiedeparis

1 sapin géant Place de la Concorde : épisode 1


Un sapin géant place de la Concorde : épisode 1 par mairiedeparis

Défilé des Catherinettes et des Nicolas à l'Hôtel de ville de Paris

25 novembre : c'est la saint Catherine !

chapeau de Sainte Catherine

Le 25 Novembre, jour de la Sainte Catherine, on fête les jeunes filles de 25 ans (les catherinettes) qui ne sont pas encore mariées. La tradition veut qu'elles portent un chapeau extravagant aux tons jaunes et verts confectionné pour ou par elles, à leur image.


Sainte Catherine est la patronne des filles à marier, mais aussi des théologiens, philosophes, orateurs, notaires, étudiants, meuniers, plombiers, tailleurs ...

L'étymologie grecque du prénom Catherine est "Katharos" qui signifie "pure".


Autrefois, les statues de sainte Catherine placées dans les églises étaient ornées d'une coiffe qui était renouvelée chaque année. Cette opération était le privilège des jeunes femmes âgées de plus de 25 ans et encore célibataires. D’où l'expression « elle va coiffer sainte Catherine » qui signifiait que la jeune femme n'avait toujours pas trouvé de mari.

Cette dernière pouvait alors implorer la sainte avec la prière suivante : « Sainte Catherine, aide-moi. Ne me laisse pas mourir célibataire. Un mari, sainte Catherine, un bon, sainte Catherine ; mais plutôt un que pas du tout ».

Les jeunes filles à marier se promenaient en ville revêtues de tenues et de chapeaux extravagants et se rendaient en cortège devant une statue de Sainte Catherine pour la parer de fleurs, rubans, chapeaux ... Elles coiffaient Sainte Catherine dans l'espoir de trouver un mari ! Elles allaient au bal et celles qui voulaient trouver un mari se mettaient un chapeau complètement fou sur la tête. Elles y accrochaient des objets jaunes et verts pour se faire remarquer.





Origine de Saint Catherine
 
Sainte Catherine d'Alexandrie a vécu au IIIe siècle. Sa légende rapportée en France par les croisés, raconte qu'elle est morte vierge et martyre. Elle fut d'abord attachée à une roue munie de pointes, qu'elle parvint à briser par ses prières. Elle fut ensuite décapitée et de son corps jaillit du lait. Puis elle fut portée part des anges sur le Mont Sinaï.


Sainte Catherine

Sainte Catherine d'Alexandrie
Née à Alexandrie au sein d'une famille noble, Sainte Catherine se convertit au christianisme à la suite d'une vision. Très intelligente, elle suit les cours des plus grands maîtres chrétiens.
Elle est la seule sainte du paradis à posséder trois auréoles : la blanche des vierges, la verte des docteurs et la rouge des martyrs.


C'est la fête des modistes (fabrique des chapeaux) et des Maisons de couture qui donne ll'occasion de créer et de porter de superbes chapeaux. Il n'y a pas que dans les Maisons de couture qu'on fête la sainte Catherine, dans les bureaux également, les jeunes filles célibataires de plus de 25 ans portent un  chapeaux. Elles doivent le garder jusqu'à la fin de la journée.










chapeau de Sainte Catherine





chapeau de Sainte Catherine
chapeau de Sainte Catherine